Vous avez été pénalisé par la Helpful Content Update  de Google ? Lisez ceci

Je n’ai pas pour habitude d’écrire à propos des mises à jour individuelles, en partie parce que je n’arrive pas à suivre le rythme effréné auquel elles se succèdent. Mais la dernière « Helpful Content Updates » (« HCU » ou « mise à jour des contenus utiles ») de Google mérite qu’on s’y attarde, c’est le moins que l’on puisse dire, car elle a totalement divisé le monde du référencement.

D’un côté, je vois passer des centaines de posts sur Reddit témoignant de la descente aux enfers provoquée par cette mise à jour pour de nombreux gestionnaires de sites. De l’autre, pas plus tard que la semaine dernière, j’étais au « SEO Spring Training » à Phoenix, Arizona, où je n’ai quasiment entendu personne mentionner les HCU ou se plaindre des SERP. Peut-être est-ce l’orgueil qui les pousse à taire leurs échecs, mais comme les billets d’entrée à ce salon coûtent des milliers d’euros, je pense qu’il y a très probablement un gouffre qui sépare les vrais spécialistes SEO et les référenceurs à la petite semaine.

Il est probable que certains outils de référencement SEO n’augmentent pas le risque d’être affecté par de telles mises à jour et nous y reviendrons plus tard. Mais le plus important est la façon dont les référenceurs UTILISENT les moyens mis à leur disposition et, notamment, évidemment, les derniers outils d’intelligence artificielle. Ne demandez pas à un plombier de s’occuper de l’électricité ! Nous avons commencé à voir ce problème avec certains utilisateurs d’InLinks qui ont essayé de bourrer le schéma de leurs pages comme s’il s’agissait du MetaTag 2001 des mots-clés ! Si vous combinez de bons outils de référencement avec Brain 2.0, a priori, vous devriez bien vous en sortir.

Ce n’est pas parce que des conspirations existent que tout est conspiration. Google lutte en effet contre l’IA sur de nombreux fronts, pas seulement dans les SERP mais aussi en tant que menace pour son modèle économique et même pour sa gigantesque part de marché. Mais tandis que les référenceurs sont obsédés par les graphiques du GSC, le principal indicateur de performance d’Alphabet (la société mère de Google) ne se porte pas si mal :

Conclusion : Si vous avez été durement touché par la HCU, une solution consiste peut-être à vendre toutes vos parts et acheter des actions Alphabet !

Voilà pourquoi vous avez été pénalisé par la HCU de Google

Tous ceux qui hurlent à la mort qu’ils se sont fait descendre par Google semblent être (d’après mon humble point de vue) ceux qui ont pris l’habitude de dire que tout ce qu’affirme Google est faux. Je vous conseille honnêtement de ne pas prêter une oreille trop attentive à ces théoriciens du complot. Google a une page très claire sur la création de contenu utile. Elle commence par une instruction limpide et sans appel : « Auto-évaluez votre contenu ». Or, il est manifeste que la plupart des gens sont paresseux, moi le premier. Lorsqu’un texte est généré par AI, nous avons tous la louable intention d’en vérifier le contenu. En vérité, avouons-le, nous le faisons rarement, et c’est là une grave erreur. Il est vrai que la rédaction assistée par AI est devenue si prolifique qu’il est difficile de tenir la terrible cadence des vérifications. Face à ce constat inquiétant, nous avons décidé, jusqu’à ce que nous trouvions une meilleure solution, d’ajouter une affreuse barre grise à côté des contenus générés par l’IA dans InLinks. Tombons le masque : elle n’est là que pour vous obliger à ouvrir manuellement la page de l’article… dans le but de la supprimer. Avec un peu de chance, on s’est dit que vous en profiteriez pour relire votre article avant sa publication. C’est un peu vil de notre part, mais c’est pour votre bien.

La HCU contient un signal à l’échelle du site

J’avais pour habitude de me moquer de ceux qui parlent de « DA » (Domain Authority) parce que l’algorithme PageRank a depuis toujours été calculé au niveau de l’URL, et non du site. Même mes amis de Majestic utilisent un « roll-up » pour donner une mesure à l’échelle du site, mais jusqu’à présent, j’ai rarement recommandé d’utiliser les mesures au niveau du domaine. Aujourd’hui, c’est différent et le temps est venu pour moi de me raviser. Google a clairement indiqué que la HCU inclut un signal au niveau de la globalité du site. C’est un signal important qui suggère d’accélérer l élimination du contenu de faible valeur, y compris au sein même d’un texte. OK Google, mais qu’est-ce qu’un contenu de faible valeur ? Difficile à dire. Le guide de Google se contente de poser la question suivante « Le contenu fournit-il une description substantielle, complète ou exhaustive du sujet ? » La brièveté a peut-être sa place, mais dans nos analyses, nous constatons que les articles longs semblent encore dominer. Prenons les articles les mieux classés aujourd’hui aux États-Unis pour « Helpful Content Update » :

Le nombre moyen de mots est de 1773, ce qui est loin d’être « court ». Pourtant, le résultat de Google, en deuxième position, ne compte que 453 mots. Prenons-en bonne note.

Apporter des éclairages et une valeur ajoutée

Google nous demande d’ajouter des « informations originales, des rapports, des recherches ou des analyses ». Or la plupart des outils de référencement basés sur l’IA ne font que gratter paresseusement les premiers résultats de recherche. Cela ne va donc pas nécessairement créer quelque chose de nouveau. Au contraire, cela ne fera que répéter ce que Google peut déjà montrer à ses utilisateurs. Avec InLinks, il y a pourtant plusieurs façons d’ajouter un gain d’information, notamment en modifiant la base de donnée SERP utilisée par l’AI pour rédiger l’article. Par exemple, vous pouvez supprimer certaines des URL de référence que Google propose comme étant les meilleures pour une phrase de recherche donnée et insérer manuellement une URL que vous avez trouvée par vous-même et qui vous semble plus pertinente. Dans la capture d’écran ci-dessus, cliquez sur l’icône en forme de roue dentée pour tout résultat que vous jugez caricatural ou tout simplement mauvais. L’idée est de supprimer les URL de YouTube (ou même de Reddit), car elles ne contiennent pas beaucoup de valeur ajoutée dans le texte. Insérez plutôt l’URL d’un document de recherche provenant d’une source faisant autorité, que Google a du mal à trouver et à indexer. En fait, Google insiste sur ce point lorsqu’il dit (je cite) : « Le contenu apporte-t-il une valeur substantielle par rapport à d’autres pages dans les résultats de recherche ? ».

Connaître son audience

Google nous demande de « privilégier le contenu axé sur la requête de l’utilisateur ». Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Google l’explique assez bien dans sa documentation, mais si vous êtes un référenceur, j’aimerais ajouter quelque chose à votre attention. Très peu d’entre nous réfléchissent entre terme d’audience corrélée à un contenu. Parce que nous utilisons un outil de recherche dépassé, qui nous demande d’écrire à propos de [INSÉRER LA PHRASE ICI] parce qu’il y a [X MILLE] recherches par mois avec un [QUELQUE POURCENTAGE] de difficulté des mots-clés. Nous avons alors tendance à écrire sans vraiment tenir compte de l’auditoire. Cela n’est pas infaillible, mais InLInks ESSAIE de faire réfléchir le rédacteur (ah, l’ambitieux projet) en fonction de son cœur de cible, avant même qu’il ne convoque l’assistant d’IA.

Même avec un terme spécialisé comme « Helpful Content Update », un public de « créateurs de contenu » sera sans doute intéressé par des informations très différentes de celles (par exemple) des « propriétaires de petites entreprises ».

Ce n’est pas parce qu’un bouton AI existe, qu’il faut nécessairement appuyer dessus !

InLinks a été créé APRÈS que Google et son moteur de recherche ont commencé à s’orienter vers une approche basée sur les entités, mais AVANT qu’OpenAI ne sorte Chat GPT et ne commence à changer le monde. Cela signifie que nous avions déjà nos propres transformations de plans de contenu, ce qui a permis à InLinks d’ajouter facilement un bouton « écrire avec l’IA » à tous ses plans de contenu. Mais ce n’est pas parce que vous pouvez le faire que vous devez le faire.

Ce billet, par exemple, a été écrit avec le cœur. Aucune IA n’a été utilisée dans la rédaction de ce contenu, et ça se voit sans doute. Cependant, j’ai tout de même créé un briefing de contenu pour l’article. Ainsi, je peux au moins copier-coller mon texte dans l’éditeur InLinks pour voir si je n’ai pas, par hasard, oublié des sujets importants. Il s’agit d’une approche très différente de celle qui consiste à utiliser l’IA pour créer le contenu d’abord.

Grâce à l’éditeur InLinks, je vois que j’ai déjà un « score » de 83 %. D’après lui, je dois à tout prix parler de « l’expertise » en relation avec la HCU. Cela dit, à ce stade, le score ne sert à nos clients qu’à donner des objectifs à leurs rédacteurs de contenu.. Parce que, honnêtement, passé 80%, vous devez décider si les suggestions de la machine ne sont pas, un peu, tirées par les cheveux. Dans le cas présent… non. Je devrais donc probablement parler de l’expertise… Bon, alors allons-y !

L’expertise, une notion SEO légèrement galvaudée

J’ai commencé ce billet en soulignant la différence frappante entre les mésaventures arrivant aux personnes qui écrivent dans la communauté Reddit SEO et celles, inexistantes, de ceux qui assistent à une conférence hors de prix, spécialisée sur le référencement. Il n’est peut-être pas surprenant que les experts en référencement ne ressentent pas autant la pression… surtout s’ils parlent de référencement dans leur milieu professionnel.

Lorsqu’il s’agit d’expertise, d’expérience, d’autorité et de confiance, il faut toujours tenir compte du contexte. Je veux bien accepter qu’Elon Musk soit une autorité en matière de voitures électriques, de fusées spatiales et même d’histoire militaire (je parie que vous ne le saviez pas, hein ?). Mais pour autant que je sache, il n’a aucun savoir particulier dans les mondes de la mode, de la vente au détail, de la musique ou de la pêche à la ligne. D’accord, il possède désormais une AI appelée Grok, (un tantinet taquine, à ce qu’il paraît) mais il doit encore faire preuve d’autorité dans ce domaine. Dans le même ordre d’idée, jusqu’à preuve du contraire, Bill Gates est loin d’être un expert de Beyoncé… Vous voyez où je veux en venir… enfin j’espère. Si vous écrivez sur un sujet, il vaut mieux que ce soit quelque chose dont vous soyez prêt à parler AU MOINS sur votre profil LinkedIn. Sinon, quelle est votre crédibilité pour un moteur de recherche qui cherche à tout savoir ? Presque aucun membre de la communauté Reddit se plaignant de perte de classement ne semble disposé à mentionner le nom du ou des sites pour le(s)quel(s) il a été déclassé. Je vous accorde que si ils le faisaient, ils seraient crucifiés sur-le-champ, quelle que soit la qualité de leur contenu. Cela suggère tout de même qu’ils ne sont pas totalement exempts de reproches ou de culpabilité.

Quoi qu’il en soit, pour en revenir aux basiques, les directives E.E.A.T. (Expérience, Expertise, Autorité, et Fiabilité) ne sont pas un facteur de classement selon Google. Néanmoins, lorsque vous lisez leur documentation destinée aux développeurs, il est clair qu’ils recherchent en permanence les preuves de ces quatre critères au sein des sites. Si ce n’est pas un facteur de classement, c’est peut-être un facteur « d’hygiène ». En d’autres termes, comme pour la vitesse du site, il se peut que vous ayez besoin d’un certain seuil d’autorité sur un sujet avant d’espérer, de manière réaliste, voir Google commencer à recommander votre contenu avant tout autre, pour une requête donnée.

Résumons la chose par un cas concret : le premier résultat pour « Helpful Content Update » pointe vers le site « Search Engine Land ». Ce n’est pas illogique. Mais quelles sont, selon vous, leur chances d’être classé pour le terme « paroles des Beatles » ? Aucune, évidemment. So let it be !

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